Eh bien pas ce jour là ! À 11h 49 je suis déjà à 3280 m et je ne suis pas le seul… On vole en formation jusqu’au Grand Veymont où les deux groupes se séparent. Les nordistes se lancent sur la trace des grands records (plus de 300 km) et donc repartent vers le nord alors que le groupe des sudistes dont je fais partie avec Laurent et JB (un copain d’Olivier) s’engage dans la transition vers le Jocou par les avants reliefs et le survol (à bien plus de 300 m /sol) du Mont Aiguille.
Nous continuons vers le sud avec Laurent mais le cuistre profitera que je fasse un point très, très bas au dessus du parking de la Jarjatte (je ne suis plus qu’à 200 m sol !) pour me doubler et se lancer vers le Pic de Bure pendant que je tricote dans les ravines sous le Grand Ferrand. Quand je ressors de cette galère Laurent m’annonce qu’il est à Gap ! je me dis qu’il s’est gouré de route car je n’avais pas vu que le parcours que nous avions prévu passait tout près de cette ville. Plus tard en passant au même endroit je comprendrai.
À partir du Pic de Bure le vol se passe plus ou moins à 3000 m et je sais que ça monte jusqu’à 3600 m ou plus mais je veux rattraper laurent… J’appréhendais la transition sur les Écrins donc je fais 3500 m avant de me lancer au dessus de la vallée du Drac en direction du Chaillol et ça passe sans problème, je raccroche à 2500 m j’ai perdu 1000 m dans la transition et j’arrive avec une altitude confortable pour continuer.
À partir de là je suis en terrain connu, c’est le parcours que nous avons fait quelques jours plus tôt avec le stage cross organisé par le club et l’école Prevol de St Hilaire. C’est le parcours classique des Richards vers Grenoble. Je pars donc en direction du verrou de Notre dame de la Salette qui m’avait posé quelques problèmes mais là, avec des plafs à plus de 3000m, c’est une formalité.
Pourtant Laurent perdra beaucoup de temps dans la transition du Colombier au Coiro (il s’est fait piéger par la brise et a du se refaire sur Entraigues). Ça me permet de combler mon retard et nous sommes de nouveau en visuel. Il y a une justice dans le monde du vol libre, Laurent foirera complètement la transition du Coiro au Taillefer et finira par poser vers la Morte (ça ne s’invente pas). Pour le narguer je fais 3862 m sur le Taillefer avant de planer jusqu’à Vif.
Un vol de 7h 22 en triangle FAI de 131 km avec toujours la superbe Swift 5 d’Ozone.
PS, merci à Pierre Laurens dont je me suis inspiré de la trace pour préparer ce vol.
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