Retour sur l’édition 2024 du parcours le plus abrupt – mais sans doute pas le plus long – de feu Vol 1807 et du désormais célèbre « Marche et Vol à La Dent ».
Alors que le maître de cérémonie Titus n’enregistrait qu’un seul inscrit sur le parcours de randonnée à la plus grande dénivelée – et encore c’était un de ses potes – plusieurs valeureux pilotes du club s’étaient portés volontaires pour l’accompagner. Il y avait Medhi, Laurent, Guenhael, Cyril, Titus bien sûr, et moi-même (si j’ai oublié quelqu’un, pardon d’Advance).
En raison du retard indépendant de toute ma volonté, le groupe est déjà scindé en deux avant même d’avoir commencé à marcher. Mais c’est heureux ! Nous récupérons plusieurs pilotes stéphanois non inscrits au lieu-dit « Pré de l’Achard » (saviez-vous que l’atterrissage géré par le CHVD à Saint Nazaire les Eymes s’appelait ainsi ?). Ils appartiennent au club « Sous le vent du Pilat » et arborent une jolie doudoune à l’effigie des leurs (smiley « clin d’œil » pour un nouveau vêtement à nous fabriquer…).
Et nous débutons la marche. Les « visiteurs » apprennent à nous connaître quand Laurent et moi nous disputons le bout de gras pour savoir quel est réellement le meilleur chemin dans la Combe du Manival. La journée est lancée ! On gagne la digue, puis remontons à grandes enjambées le sentier vers la maison forestière, où l’on finit par rattraper le premier groupe qui a temporisé. Les échanges fusent même avec les pilotes en « jean » (dois-je me sus-pendre pour cette blague biplaceuse un peu short ?). C’est chouette de rencontrer des gens venus d’une autre planète, et on parvient au Col du Baure rapido presto.
Là Titus nous récite les règles et c’est une forte bonne idée : il est toujours délicat de prévenir chacun une fois au déco, après l’effort et dans l’euphorie d’un vol peu ordinaire, des recommandations et surtout des interdictions en vigueur.
On repart de plus belle direction le Col du Coq, et il est à noter que nous avons déjà effectué plus de la moitié de la dénivelée totale !
Au Col des Ayes, on se mêle à la foule des grands jours : marcheurs du samedi, pilotes esseulés, spéléologues en vadrouille (pas bête de s’engouffrer sous terre le jour où tout le monde regarde en l’air…). Le « push » final n’est qu’une formalité, et la montre indique une montée en 3h15 environ. On avait adopté un bon rythme, sans forcer, mais c’est surtout d’avoir discuté tout du long qui nous a fait paraître le temps plus court et la marche plus agréable.
Je ne sais pas combien nous étions arrivés au sommet, mais les premiers pilotes du parcours 607 s’élançaient alors que nous passions le Pas de l’Œille. Au même instant où nous finissions d’arpenter la plaine sommitale, ceux du 1207 faisaient leur apparition… Du moins les premiers, car étant très nombreux, il y avait donc des profils de marcheurs bien différents dans leur groupe.
Les décos s’enchaînent direction sud, mais avec prise d’élan depuis quasiment le sommet de La Dent pour certains. Je pense que la course d’envol devait en rassurer quelques-uns, afin de sentir la voile au-dessus de la tête et d’être pris en charge. Beaucoup de pilotes les ont donc imité, avec plus ou moins de réussite, s’y reprenant parfois, et toujours sous le regard bienveillant et l’assistance de quelques bénévoles du CHVD. Mais il est clair qu’il était suffisant de se placer face au sud, d’attendre un léger zef et zouuuuuu.
Le vol a tenu ses promesses, et a même permis à force d’entre nous de partir nous promener : soaring en falaise, gros thermique à Pravouta, cheminement plutôt aisé vers le Saint-Eynard, voire un peu de Chartreuse intérieure pour une poignée. À 2400m, il faisait frais diront ceux là !
L’atterrissage temporaire de l’autre côté de la route départementale a été un franc succès, et sera probablement reconduit les années prochaines. Jean-François nous attendait dans sa pliante et a pu constaté que sa vidéo avait été très utile. Pour rappel ce terrain ne pouvait être employé que pendant la manifestation, aussi voici les liens vers les explications du site actuel, à nouveau opérationnel :
Encore merci aux organisateurs, à tous les pilotes qui ont joué le jeu, à tous les volontaires du club et à Martin qui, à n’en pas douter, pourra comptabiliser la sortie dans les points du challenge (1607 ça vaut son pesant !). La Coupe Icare 2024 est terminée, place à la Coupe Icare 2025.
Paparazzo était en haut pour surprendre l’air réjoui de quelques uns des valeureux marcheurs:
http://philippe.belleudy.free.fr/parapente/2024_09_21_Dent%20de%20Crolles/index.html