Récit de l’aventure :
En ce moment les journées sont trop belles pour résister à l’appel de la montagne…
Mardi 22h, je lance un appel de dernière minute pour un vol rando le lendemain aprem, avec un retour pas trop tard. Marion me répond dans la matinée et on planifie de se retrouver directement à l’atterro à 13h pour monter en stop. Entre temps je regarde quand même si y a pas un bus qui passe par là… et la centrale de réservation me confirme qu’une navette OuiGo est bien prévue à 12h55. Yesss ! Tout s’enchaine vite, trop vite pour Marion qui me rejoint en stop à Recoin vers 14h30. Je suis condamné à l’attendre avec un café et une tarte à la myrtille.
Finalement Marion arrive et nous attaquons la montée vaillamment. Très rapidement Marion me fait regretter cette gourmandise : j’avais oublié à quel point il est difficile de la suivre ! J’essaie de l’essouffler en la faisant parler mais elle gère trop bien. Bref, la montée fut une formalité. Efficace !
Ce jour là, le plafond est bien bas, genre 2200m, tous les sommets sont dans les nuages. Nous finissons par décoller dans une trouée.
Bien décidés à travailler le cheminement vers Orionde, nous raccrochons sous le Grand Colon avec des thermiques assez étroits et faiblards. Néanmoins, avec patience et détermination, nous avançons inexorablement. Arrivés vers le refuge Jean Collet, nos chemins se séparent sous une casquette de nuage bien grise : les thermiques sont encore moins généreux et tout se joue à 50m près. Marion arrive plus bas que moi, à la raccroche après la transition et ne trouve rien pour monter. Elle part vers Orionde pour chercher une colonne salvatrice mais toujours rien. Elle continue vers les balcons mais les conditions ce jour là ne sont pas très généreuses et Marion finit par atterrir derrière le lycée de Villard Bonnot.
De mon côté, après une petite balade vers le lac Blanc et le refuge Jean Collet, je n’arrive pas à retrouver des thermiques assez puissants pour assurer le retour. Je pars en chasse en direction d’Orionde mais rien à l’horizon. Je décide alors de me diriger vers l’atterro de la Gorge tout en restant à l’affut des moindres frémissements. Et là, magie de l’aérologie, je trouve quelques bulles au dessus d’un habert (l’habert du Grand Joly pour être précis !) vers 1350m. Concentré et appliqué, j’enroule, je centre, j’optimise et finis par regagner le plafond. Content de m’être extirpé de ce mauvais pas, je reviens tranquillement vers Chamrousse et croise Simon Pierre juste au dessus du déco.
Pendant ce temps, Marion essaie de faire du stop pour rentrer mais c’est trop urbanisé et les gens ne font que passer pour rentrer chez eux, sans s’arrêter. Sentant le plan galère, je plie rapidement ma voile, décale mon rdv et pars la chercher dans la vallée.
Moralité : vaut mieux poser sur les balcons où les gens sont plus disposés à prendre en stop et ça vole quand même super bien une zéolite 😉