SEMAINE ITINÉRANTE EXTRATERRESTRE – ÉPISODE IV

par | 16 Juil 2020 | Voyages | 0 commentaires

Retour sur le quatrième voyage organisé par le CHVD pendant la période de confinement liée à l’expansion de la pandémie de Coronavirus dans le monde.

Demain vol-rando : Io, la montagne de Jupiter !

Certains d’entre vous la connaissent déjà, ou plutôt les connaissent…
Il y avait déjà la Montagne de Jupiter à Piégros-la-Clastre, dans la Drôme, connue aussi sous le nom de Puyjovent.
Il y avait également la Montagne de Jupiter à Bozel, en Savoie, susnommée le Mont Jovet.
Mais celle-ci, peu y sont allés, aucun n’y a volé : Io, l’une des 4 lunes de Jupiter, sur laquelle plus d’une centaine de sommets dépassent l’Everest.
On vous donne rdv demain à IOhIO sur l’ISS (une bonne heure pour IO).
P.S. Vous ne serez pas rentrés pour entendre le plan de déconfinement mais peut-être pour le déconfinement lui-même 🙂
 
SEMAINE ITINÉRANTE EXTRATERRESTRE
~ ÉPISODE IV : EN YO-YO SUR IO ~
 
Nous sommes en 2020 après que Jésus ait crié. Toute la Terre est occupée par le virus… Toute ? Non ! Car une station spatiale peuplée d’irréductibles volants résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de légionnaires covidiens des camps retranchés de Masquentissum, Gelhydroalcoolum, Attestatium et Chloroquinum.
 
José : Il est IOhO9, plus qu’une minute et c’est le départ !
Amaury : Faut bien attendre IOhIO, sinon notre attestation ne sera pas valable pour partir…
José : Mais à une minute près ça craint rien ? On peut bien décoller à O9…
Amaury : Et non, pas possible, qui vole un 9 est en prison le 10…
José : Ah ? Encore du French humour ?
Lucas : Youhou ! On est là ! Dîtes donc, c’est pas la porte spatiotemporelle à côté votre ISS…
Emilie : Oh hisse ! Lucas, tu peux m’aider steuplé ? J’arrive pas à mettre la voile dans le sac…
Lucas : Ah, euh, c’est normal, faut la diminuer de volume.
José : On dit pas “oh hisse la saucisse” des fois ?
Laurent : La saucisse bag, en l’occurrence…
José : Ah, oui, ça c’est très drôle !
Philippe B : Hum, bon alors, on y va ? Jupiter au téléphone, il est déjà arrivé.
Sylvain : Hein ? Rien compris…
Philippe B : Pardon, satané correcteur orthographique. J’ai eu Peter au téléphone, faut se magner.
Eric M : Attendez-moi, j’arrive en Tesla !
 
 

Une ou deux années-lumière plus tard (cela ne change pas l’histoire de beaucoup), notre équipée débaroule au-delà de la ceinture d’astéroïdes, aux abords des lunes de la géante gazeuse, Jupiter.

 
Aurélien : Terminus, tout le monde descend !
Simon-Pierre : On dirait qu’il y en a qui sont déjà en train de monter par contre.
Philippe B : Regardez, c’est Peter !
Gilles : Bensa alors…
Jean-Pierre : Non mais t’as pas les orbites en face des cratères mon pauvre vieux, c’est pas Peter.
Laurent : C’est Philippe !
Philippe B : Ah non c’est pas moi, j’ai laissé mon clone à la maison.
Laurent : Mais non, c’est un pote à moi, Philippe, je lui avais dit qu’on venait voler ici.
Philippe H : “Oh hé ! Euh, you ! Euh, aïe, yo !
Amaury : Il parle toujours en onomatopées ton pote ?
José : Je crois qu’il dit qu’il est sur Io.
 
 

Puisque cette histoire peut continuer ainsi pendant une ou deux années-lumière (on ne sait plus très bien, décidément), avançons quelque peu dans l’espace-temps…

 
Pierre : Hé, les copains, j’ai trouvé un engin de génie, un monstre de monster, avec ça on va vite la gravir la montagne de Jupiter !
Philippe B : Oui mais ça ne comptera pas pour le challenge.
Simon-Pierre : Je sais pas vous, mais vu la gravité de la situation, et vu la gravité de la planète, moi je prends le bus.
Marina : Tu nous prends en photo devant ton gros engin (l’auteur s’excuse platement de la gêne occasionnée par ces propos déplacés) ?
 
 
Une ou deux années-lumière s’écoulèrent. Plutôt deux. Mais on s’en fout un peu…
 
José : Je vois le sommet !
Laurent : Heureusement qu’on a pris le bus, fait une de ces chaleurs ici.
Antoine (qui nous a rejoint sur son Vél’Univers) : Si on peut pas faire la Coupe Icare sur Terre cette année, Jupiter c’est pas mal…
Amaury : Youpi-Terre on dit, c’est le Y grenoblois.
Antoine : Ye dis comme ye veux.
Gilles : Il est pas jojo celui-là… Quoi, on dit yo-yo ?
Jean-Pierre : En parlant de yo-yo, ça vous dirait de voler ?
 
 
Il n’a fallu ni une ni deux années-lumière pour que tout le monde se mette en l’air…
 
Phillipe H : Vous en avez mis du temps !
Aurélien : Environ une ou deux années-lumière, d’après le narrateur…
Emilie : Regardez comment c’est beau !
Marina : On voit Europe, Ganymède et Callisto, génial !
Sylvain : C’est des potes à toi ?
Marina : Hein, mais pas du tout, ce sont les trois autres grandes lunes de Jupiter, mais en vrai y’en a près de cent.
 
 
Ce premier vol dura environ, allez, à une vache ionienne près, une ou deux années-lumière (on dit ça parce que Zeus, qui s’était épris de la prêtresse Io, la changea en génisse pour éviter qu’Héra ne les surprenne). Puis certains décidèrent de remonter pour décoller sur le versant opposé…
 
Pierre : On y retourne, qui est partant ?
Lucas : Ouais, et on crosse maintenant !
Peter : J’ai fait les comptes messieurs, on est fauché comme une prairie lunaire, le club pourra pas vous offrir le bus cette fois…
Antoine : Je veux bien vous prêter mon Vél’Univers, mais pas plus de 5 dessus, à 6 il explose.
José : À six la saucisse ?
Amaury : C’est “oh hisse la saucisse”
Laurent : Vous voulez voir la photo gagnante du concours 2020 les gars ?
 
 
Puis qu’il fallait désormais organiser plusieurs navettes pour ramener tout le monde sur le Vél’Univers, le second vol ne dura pas aussi longtemps que certains l’espéraient… Une ou deux années-lumière peut-être. Mais comparé à la magnificence du vide stellaire, à la beauté des espaces intersidéraux traversés, personne n’en fut lésé.
 
Philippe H : Bon, tout le monde, j’étais ravi de voler avec vous, faut que je file.
Gilles : Qu’est-ce qu’il dit ? Il doit passer un coup de fil ?
Sylvain : Non, il décroche, il a plus le temps.
Gilles : Dis-lui “bras hauts” pour pas décrocher.
Eric M : J’ai mon portable si vous avez besoin d’appeler…
Sylvain : Pas besoin, il a déjà décroché !
Gilles : Pour passer un coup de fil, il peut décrocher, il a raison.
Philippe B : Vous m’avez appelé ?
Sylvain : HAHAHAHA un coup de Philippe, décrocher, j’ai compris !
Philippe B : Non parce que Phil, c’est mon clone, je l’ai pas là…
 
 
Sur ce quiproquo mémorable, on se rendit bien compte qu’il était temps d’aller poser, l’hypoxie ayant commencé à atteindre les plus décérébrés. D’aucuns se félicitèrent de s’être satellisés, ce qui pose une question d’importance majeure dans le monde du vol libre : peut-on être satellisé sur un satellite ? Si l’on se réfère à l’anglais, SAT et LIT signifieraient “s’assoir et allumer” au passé, ce qui n’apporte pas l’ombre d’un semblant de réponse, mais c’est parfois utile de le préciser…. Bref, comme disait Pépin, on va pas lire cette aventure aussi burlesque qu’insensée, ce qui est du pareil au même, pendant une ou deux années-lumière, alors passons directement à l’épilogue.
 
José : Oh, tu as fait de nouveaux amis ?
Simon-Pierre : Je crois qu’ils sont ioniens, ou ioniques…
Lucas : T’es sûr que ce sont pas des Jupitériens ?
Aurélien : C’est nous les Jupi-Terriens !
Laurent : Va falloir qu’on pense à rentrer les gars, parce que si je compte toutes les années-lumière qui se sont écoulées depuis qu’on est parti, j’ai peur que mon chien n’ait pas pu se retenir de pisser…
Amaury : Après Jupiter, je pisse par terre…

Laurent : Tu vas vraiment l’écrire celle-là ? Bon, petite photo et on retourne au vaisseau !

 
 
Et c’est ainsi que se termina ce nouveau vol-rando aux confins du système solaire. Bien entendu tout le monde se retrouva le soir à bord de l’ISS pour partager le traditionnel banquet de fin de journée. Alors que les sangliers défilaient et que la cervoise coulait à flots, d’aucuns se demandaient combien de temps encore ce confinement terrestre allait durer. Une ou deux années-lumière ? Allez savoir. Il reste de toute façon quelques planètes à visiter pour se consoler !
 
José et Eric M et Philippe H et Amaury.

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