Grace à l’organisation de navette cross favorisée par le club, nous avons pu aller survoler d’autres massifs. Nous voila donc à sept pilotes au décollage de Bisanne (haut de la station des Saisies). Nous sommes à 1800m et quasiment plus de neige. La chaleur de ses deux dernières semaines a fait du mal au manteau. Pourtant nous ne somme qu’un 22 avril.

Ce qui facine tout le groupe c’est cette vue sur le Mt Blanc. Nous sommes tous rapidement sous les nuages ce qui élève notre balcon de contemplation. Tout le groupe semble euphorique tant les conditions aérologique et la météo sont de la partie.

Sur le début du vol en direction des Aravis, nous volons sans précipitations assurant comme nous l’avons appris chaque thermiques. Ici les repères sont différents et notre méconnaissance du terrain nous incite à la prudence. Certains imaginent des itinéraire, certains suivent. D’autres patientent et profitent des bonnes options en éliminant les mauvaises de visu.

La première vallée est large et n’offre pas d’appui sur le relief. La dorsale que représente la chaine des Aravis ne se gagnera pas aussi facilement.

Nous procédons d’une seule manière : gain-transition-gain-transition, certains avec plus ou moins de rendement. Après plusieurs opérations nous arrivons tous au graal être sur cette ligne d’arètes. La partie Nord des Aravis défendue par la Pointe Percée, est pour nous crosseur Grenoblois une balise de rêve. La cotoyer sur un parcours de proximié est une invitation à faire conaissance.

Comme pour augmenter le plaisir, nous devons Jeff et moi nous refaire pour enjamber cette chaine de montagnes. Dans le même thermique, tout deux nous nous issons confortablement au sommet de l’ascendance. J’en profite pour continuer à prendre quelques photos. La proximité de nos deux ailes me donne un repère tant l’imensité du coin semble sans dimension.

Le vol de groupe à un aspect sympa tant que chacun joue le jeu à la fois de garder un oeil sur le groupe et de communiquer ses intentions/positions. Cela semble plus facile à certains qu’a d’autres. La confiance en soi, le stress, la forme physique, l’expérience autant de paramètres qui doivent être mis en commun afin de se sentir mieux. Plus que jamais dans ce type de vol il faut s’assoir bien confortablement sur son égo pour s’ouvrir aux autres.
Le plaisir n’en sera que décuplé.
Pour ceux dont la doctrine est le vol solitaire, je ne peux que les inciter à essayer le bonheur à plusieurs.

Mais il faut toujours un moment où l’individualité et la performance reprenne le dessus. Peu à peu le groupe se dissout, chacun sous son nuage tente de garder le cap. Quoi qu’il arrive, nous finirons la journée tous posés, essaimés entre St Jean de Sixt et La Rochette.

Il semble que le coin a laissé de beaux souvenirs à tous les participants. Puissent ses quelques images continuer à faire vivre ce moment partagé et peut être donner envie à d’autres.

Fred