Open de Chartreuse La suite…

par | 15 Mai 2024 | Compétition | 0 commentaires

Première compĂ©tition une journĂ©e top…

Rendez-vous est pris Ă  Saint-Hilaire-du-Touvet le 11 mai pour ma première compĂ©tition sport. 

ArrivĂ© sur le plateau des Petites Roches, je salue les pilotes du club Saint-Hil’air qui s’occupent de l’orga. Je m’inscris, rĂ©cupère mon sandwich. S’ensuivent une longue attente et beaucoup de discussions.

10h arrive le premier briefing. 

Nous sommes tous assis sur les marches. Nicolas le directeur d’Ă©preuves ainsi que Fabrice le dĂ©lĂ©guĂ© technique nous prĂ©sentent brièvement l’organisation de la journĂ©e dans une ambiance très collĂ©giale.

Voici le moment de crĂ©er le comitĂ© de pilote.. je me propose… Nous nous isolons dans la salle afin de checker les diffĂ©rents points de passage de la Manche ainsi que de dĂ©finir les heures de dĂ©part. Très important les heures de dĂ©part.

Puis d’un pas motivĂ© nous nous rendons aux dĂ©co Sud.

PrĂ©paration du matĂ©riel, petit casse-croĂ»te et second briefing. Tout le monde est dans les startingblock. Les voiles sont dĂ©pliĂ©es, en bouchon Ă  l’ombre. Je me fais expliquer encore quelques astuces sur l’utilisation d’XC Track. (Que je connais depuis peu…)

L’ouverture de la Manche est prĂ©vue pour 13h30 ; je me positionne pour dĂ©co Ă  12h45. Je me dis que ça devrait ĂŞtre bon pour ne pas trop avoir Ă  attendre Ă  château Nardent.

Ça y est c’est parti, petit dĂ©collage, tout va bien et hop en direction du sud. 

J’arrive assez vite sur les tunnels mais c’est vraiment une ambiance compète, des voiles Ă  droite, Ă  gauche, dur de tourner, dur d’enrouler. Il faut avoir les yeux partout. 

Au final, ça ne marche pas si mal que ça, j’arrive Ă  me positionner sur le pilier Sud de Château Nardent et je travaille mon thermique. Ă€ 1360 je traverse pour aller claquer la balise de dĂ©part. Je la passe mais je ne comprends pas, le cercle est rouge, il est 13h26. C’est la première fois que j’utilise rĂ©ellement XC Track.

Je continue en direction B2 (je ne vois pas la petite flèche qui me dit de faire demi-tour) elle se trouve au niveau des réservoirs un peu vers le sud, écartée du relief du Saint-Eynard. Je la vois sur le téléphone et continue sur B3 qui se trouve entre le Rachais et le Jalla.

LĂ , je pense au conseil que m’a donnĂ© Romain avant de dĂ©coller, Ă  bien faire tous mes plafonds et Ă  ne pas forcĂ©ment aller trop vite.

Raccroche sur le St Eynard. Et c’est parti pour le nord en direction du Granier. 

Les conditions en l’air sont bonnes et les pilotes se sont beaucoup plus espacĂ©s Ă  ce moment de la compĂ©tition.

J’en profite en enroulant un thermique pour voir oĂą je me situe dans la compĂ©tition. 

Un ou deux massifs devant, il y a le peloton de tĂŞte qui m’indique le chemin, mais derrière je vois qu’il y a encore beaucoup de voiles qui sont au Rachais.

C’est top je ne suis pas Ă  la ramasse.

Je remonte la combe du Manival vers le Bec Charvet, et lĂ  mon tĂ©lĂ©phone se met Ă  sonner et me marque que c’est parti. Je ne comprends pas sur le moment mais je suis concentrĂ© sur la course…. j’avance et je passe la Dent tranquillement et avance en cheminant le long du relief. Les nuages sont quand mĂŞme plus sympas que la veille et permettent de pouvoir transiter tranquillement sans forcĂ©ment rentrer dedans => cool. Après 2h de vol j’arrive au Pas du Fourneau Ă  peu près Ă  1800 m. J’assure quelques plaf pour tracer directement sur les faces ouest du mont Granier.

J’arrive un peu bas mais c’est pas grave : je vois deux trois voiles devant qui se refont. C’est vraiment cool la compĂ©tition ; on prend des informations de partout.

De retour au col de l’Alpe un gros plaf et c’est parti, on transite direction le Saint-Genix, raccroche Ă  1400 c’est pas mal, lĂ  j’assure et remonte Ă  1900m, car je sais que la route Ă  suivre habituelle c’est de passer par le CrĂŞt du Poulet mais celui-ci est vachement Ă  l’ombre. Je vois quelques voiles qui sont perchĂ©s sous les nuages, et je commence Ă  sentir les premiers signes de fatigue, mais je me sens bien et j’ai confiance en moi. J’opte pour partir sur les avant-reliefs, quelle idĂ©e  … Une ou deux voiles me montrent le passage. Au final, je comprends Ă  mes dĂ©pens que dans une compète il y a beaucoup de gens qui ne sont pas forcĂ©ment des locaux et qui essayent des choses qu’ils ne connaissent pas. 

ArrivĂ© au sommet de Barley, Ă  cĂ´tĂ© de la Coche, je me dis que c’est vraiment un très mauvais plan de route, mais trop tard pour faire demi-tour, il faut assumer maintenant… La seule chose c’est d’avancer, d’essayer de claquer la dernière balise.  Je suis Ă  1420m ça va ĂŞtre dur… « maintenant chaque bulle qui arrive, tu enroules », fini les + 2 uniquement, je continue Ă  avancer et passe Theys. La masse d’air est vraiment cool. J’annonce des niveaux 1 en permanence Ă  la radio, chaque fois que d’autres pilotes annoncent des niveaux 3, je ne veux pas que la manche soit arrĂŞtĂ©e, j’y crois… Après 3h 30 de vol j’arrive entre Brignoud et Villard-Bonnot bas, 760 m d’altitude.

La dernière balise (B4 Prapoutel) tangente Sainte-Agnès et je me rends compte que je n’arriverai jamais Ă  la claquer par les avant reliefs. 

Pas grave, je me sens bien, et le long les lignes Ă©lectriques sur ma gauche, je cherche tout ce qui monte.. Je ne lâche pas, j’essaie de les passer au final, je vais les franchir 9 fois. Le seul thermique est au-dessus de ces foutues lignes.

Je cherche des solutions mais je n’y arrive pas, je finis par voir une voile qui arrive Ă  se refaire, je me dis que si lui il arrive il n’y a pas de raison que moi, ça soit pas la mĂŞmes. Je me bats, je me bats, je me bats, et j’arrive Ă  remonter la crĂŞt en direction de Sainte-Agnès, top  je claque B4 et re traverse en direction de la Tour de Montfallet Mais lĂ  je suis vraiment trop bas et ça ne passe pas je suis bloquĂ© dans la combe, d’un cĂ´tĂ© les lignes Ă©lectriques, de l’autre cĂ´tĂ© un champ avec un posĂ© vent arrière, (c’est pas top) et des arbres.. AĂŻe que faire? LĂ  je suis dans la merde…

Je me mets face aux lignes, je regarde la route, je regarde les pylĂ´nes, je regarde et j’essaie d’estimer le bas de la ligne au centre de la vallĂ©e.

Je perds un max d’attitude et les yeux focalisĂ©s sur la ligne je me dis que c’est bon je peux passer. 

Je l’ai franchie par en dessous… Ouf, soulagĂ©  je repasse en sĂ©curitĂ© et longe la route, lĂ  je suis vraiment bas, de toute façon plus d’espoir, il va falloir vacher.

J’aperçois un joli champ de maĂŻs fauchĂ©. Celui-ci fera très bien l’affaire, en plus il n’est pas très loin de la gare de Brignoud. Pour rentrer Ă  Lumbin c’est tip-top.

PosĂ©, je prends mon tĂ©lĂ©phone et me signale en sĂ©curitĂ© grâce au lien internet. C’est quand mĂŞme bien fait la compète. 

Un autre pilote vient se poser à côté de moi. On discute du vol et de la stratégie. Voiles pliées hop on repart direction Lumbin.

Je trouve une dame charmante qui accepte de faire un dĂ©tour pour me poser Ă  l’attĂ©ro… trop cool. 

Arrivé chez Xavier, je retrouve les potes et apprends à décharger mes traces avec XC Track car il y a une manip. un peu particulière avec les nouveaux téléphones.

En regardant la trace je comprends que je claque le Start avec 4 minutes d’avance, pas de classement pour moi mais une super expĂ©rience de première compĂ©tition….

Et ça, Ă§a me plaĂ®t

Prochain objectif boucler à Mieussy si la météo le permet.

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