DOLOMITES: Deux ou trois choses que je sais d’elles

par | 7 Fév 2010 | Voyages | 0 commentaires

Les tofane di RozesÀ deux, autonomes dans notre petit camion, on se sentait plus multicartes qu’exclusivement parapentistes.
Dans la soute, une voile légère, mais aussi des longes de “Via Ferrata”, et puis tout simplement, sac et godasses, l’envie de marcher sans programme précis, une philosophie de découverte souple et adaptable que nous n’avons jamais regrettée.

Lointaines, les “Dolos”? Bof…pas tant que ça. Après une nuit idyllique au bord du lac du Mont-Cenis, (cher, très cher tunnel du Fréjus!) en filant dare dare par les autostrade Milanaises que l’on quitte vers Brescia, on se trouve quasiment sur place vers 14h: y’a pire, non ?
Incontournable: le lac d’Idro et une guinguette au bord de l’eau, à Anfo: “l’Imbarcadero” où on vous sert le poisson du lac, à accompagner d’un verre de Dezenzano, cépage du Lac de Garde. Pour l’entrée en matière…
Déco Duca d'AostaLe lendemain: Madonna di Campiglio. Des hôtels, des hôtels, des hôtels, à 5, 6, 10 étoiles, des magasins de luxe et de mode, pas de camping;… les sans-Rolex (vous savez, ceux qui ont raté leur vie! >:-) ) ne se sentent pas vraiment bienvenus. Le seul camping est plus bas à San Antonio (****, bien sûr!)

Le parapente ? personne ne sait. Peu ou pas pratiqué. Un vague moniteur quelque part, pas d’information à l’Office du Tourisme. Manifestement, c’est un sport trop aléatoire pour déclencher des bruits de tiroir-caisse, donc on oublie. Pas de déco particulier, ni d’atterro officiel. Bon. Belle balade quand même: le circuit des 5 Lacs, en face d’un massif de la Brenta encore superbement (trop) enneigé en cette mi-Juillet. Atteros possibles à vérifier au Campo CarloMagno au N-E de la ville, et une grande clairière au N-W, via Nambino. Quant aux décos alentour, entre la forêt et les éboulis plus ou moins enneigés, rien qui ne nous ait vraiment séduits…

La Marmolada (3343m) - Face nordQuelques orages plus tard, quelques viticulteurs plus loin, arrivée à Cortina d’Ampezzo, dans une magistrale…tempête de neige. (si!)
Superbe bassin, ample (d’où son nom) et verdoyant entre les plus gigantesques parois calcaires qu’on puisse imaginer.
Déjà, une petite ville sympa, certes friquée et touristique, mais ça n’est pas ostentatoire. Et ce camping au bord de la rivière: accueillant, pas cher et moderne, à 50m du terrain d’atterro officiel! (re-si!) un grand pré tout plat.
Par contre, les décos… personne pour nous renseigner, le bureau des guides, les remontées mécaniques, l’O. T., tous nous regardent avec des yeux ronds, on ne fait pas partie du créneau habituel, c’est évident.
Faut dire que la météo en ce mois de Juillet est particulière: des bouffées d’air chaud et humide remontent de l’Adriatique, et après un grand ciel bleu le matin, tout se bâche vers 11 h, et c’est menaçant à dissuasif vers 14h: des cums partout… qui se dégonflent souvent après 15h…mais pas toujours! Et rebelote le lendemain, faut faire avec…

Bon, à Cortina, on a quand même pu marcher (tous les jours) grimper et voler (un peu) dans des paysages superbes: Vous connaissez l’Obiou et ses parois “dolomitiques” ? Vous en mettez deux l’un sur l’autre, et pour compléter un téléphérique qui vous grimpe au sommet ! (re-re-si!) Nos amis transalpins sont loin de nos états d’âme en terme d’équipements en montagne: Tout le monde en haut! (c’est sans doute par souci démocratique, quelques esprits tordus disent que c’est pour faire du fric), suffit de payer! Et on trouve quoi, en haut ? un restau avec terrasse panoramique où la mousse coule à flots dans les odeurs de crème à bronzer et de spaghettis aux cèpes.
Deux solutions: ou vous dynamitez l’ensemble, ou vous commandez les spaghettis. Mon sens du compromis a tranché, ma pudeur m’interdit de vous dire dans quel sens… :-D.

Engagement maximal!Petit inventaire pratique, en vrac:
Ne ratez pas, autour du Col de Falzarego

 Le Monte Nuvolau (2575m.) …en décalant vos horaires pour éviter la foule! Vous redescendrez en flânant autour des spectaculaires…

 Cinque Torri (les 5 tours) magnifiques monolithes truffés de voies d’escalade.

 L’Averau (2650m.) incontournable belvédère, petite Via Ferrata pour le fun. (tiens, pas de restau au sommet ?) Arriver par le Passo di Giau et Fedare est très bucolique. Déco S-W au rifugio Averau …

 Le Piccolo Lagazuoi (2750m.) -Déco N-E, à côté de la terrasse, après la polenta >:-) – La montée par le col del Bos est très sauvage. (tour de la Cima Bos)

 Déco de rêve, E, pour un vol au-dessus de la ville: Le Duca d’Aosta (2050m.) avec télésiège pour les jours de flemme.

 … et des dizaines d’autres coins: le massif est immense, très morcelé, mais la doc est abondante. (Glénat, Arthaud, …et chez nous!)

 Le Camping génial: “ROCHETTA” via Campo, n° 1 à Cortina.

Un menhir pour ObelixRemarques:
. Le fantôme de la Grande Guerre plane encore lourdement autour du Col de Falzarego où Italiens et Autrichiens face à face se découpèrent méticuleusement en petits morceaux à coups d’artillerie, retranchés en haute montagne été comme hiver. (tunnels, casemates, tranchées et …vie ferrate, of course) En héritage encore de nos jours une sorte de double culture, latine et germanique.
. En France, les “Vie Ferrate” sont des équipements récents, entretenus, aux normes exigeantes. Là-bas, lieu historique de leur apparition, pas du tout: Parfois pas grand chose pour les pieds, ou les mains, parfois juste un câble… En clair, on peut pratiquer en sécurité, chez nous, même si on n’est pas un bon grimpeur, mais en Italie, c’est pas toujours évident.
. En gros, pour voler, c’est mieux à l’automne, et c’est mieux plus au Sud, aux derniers reliefs avant les grandes plaines de Vénétie. D’autres articles dans des revues spécialisées vous en apprendront beaucoup plus sur les grands vols thermiques engagés dans les Dolos, ce qui n’était ni dans notre compétence ni dans nos objectifs.

L'Averau, le Nuvolau, les 5 Torri (de d. à g.)Simplement, si on a donné à quelques-un(e)s, ignorant tout des “Dolos”, l’envie d’y partir le nez au vent, c’est gagné. Et souvenez-vous: polyvalence!: quand ça vole pas: polenta aux cèpes! Le secret du bonheur, quoi…

Bernard & Françoise

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